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mars


- 2024 -

Célébration du dixième anniversaire de l’AMOPA-Belgique en tant qu’ASBL


L’Ambassadeur de France, M. François Sénémaud, a participé à la célébration des dix ans de l’Association des Membres de l'Ordre des Palmes Académiques en tant qu’association, organisée au Sénat de Belgique.
 
L'ordre des Palmes académiques est une décoration française réinstituée le 4 octobre 1955. Elle fait suite à la distinction d'officier d'Académie, créée en 1808 par Napoléon Ier pour honorer les membres éminents de l'Université. L'ordre est la plus ancienne des distinctions françaises décernées uniquement à titre civil. Les nommés ou promus dans l’Ordre (3 grades : chevalier, officier, commandeur) le sont « pour service rendus à la culture française ».
 
L’AMOPA-Belgique existe depuis juillet 1978 et est constituée depuis le 26 juin 2013 sous forme d’association à but non lucratif (ASBL). Elle compte aujourd'hui 50 membres. Son objectif est de contribuer au rayonnement et au crédit de l'Ordre des Palmes académiques en Belgique. A ce titre elle organise, outre des conférences de personnalités de haut rang pour ses membres, des concours dédiés à la pratique de la langue française, pour des apprenants dont le français n’est pas la langue maternelle, qu’ils soient issus de l’immigration et en difficulté dans leur maîtrise de la langue, généralement en formation professionnelle, ou qu’ils soient issus des deux autres communautés linguistiques de Belgique.
 
La célébration a commencé par un historique des dix années passées, réalisé par son président, Eric Nachtergaele. Puis M. l’Ambassadeur a exprimé sa reconnaissance et ses encouragements pour les activités que proposent l’association. L’événement s’est poursuivi par l’intervention de deux universitaires, références en matière de pédagogie du français langue étrangère (FLE) : les Professeurs Jean-Pierre Cuq, de l’Université de Nice, et Jean-Marc Defays, de l’Université de Liège. Ils sont aussi tous deux anciens Présidents de la Fédération internationale des Professeurs de français (FIPF). Cette conférence à deux voix a permis de rappeler les motivations et les conditions de l’enseignement des langues étrangères, notamment du français, pour montrer qu’il faut replacer cet enseignement dans son histoire et son contexte avant d’envisager son avenir. Les orateurs ont insisté sur la puissante stimulation mais aussi les limites étroites que l’instrumentalisation des langues étrangères et leur enseignement-apprentissage a représenté au détriment de leur dimension culturelle, intellectuelle, personnelle et humaniste. La concurrence entre les langues au détriment de la diversité linguistique, culturelle et cognitive a été questionnée, ainsi que l’impact de l’intelligence artificielle et des technologies sur l’apprentissage et la maîtrise des langues. Les conférenciers ont mis en valeur l’importance de l’alternative francophone dans un contexte de mondialisation avant d’en aborder les aspects éthiques et idéologiques, littéraires et culturels.
 
Les participants ont ensuite bénéficié d’une visite du Sénat de Belgique et l’après-midi s’est terminé par un moment convivial.