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Deux expositions inédites en Flandre pour découvrir l’univers de Pauline Curnier-Jardin


Deux temps forts sont consacrés au travail de Pauline Curnier-Jardin entre l’automne 2025 et début 2026 à Anvers et Alost en Belgique. Née en 1980 à Marseille, Pauline Curnier-Jardin a étudié à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris-Cergy et à l’École Nationale des Arts Décoratifs de Paris. Artiste pluridisciplinaire reconnue, lauréate de la Villa Médicis en 2019, elle développe une pratique à la croisée du film, de la performance, de l’installation et du dessin.

Une grande partie de sa production artistique créée entre 2006 et 2024 sera exposée à l’occasion d’une rétrospective au Musée d’Art Contemporain d’Anvers (M HKA) du 10 octobre 2025 au 25 janvier 2026. Il s’agira de la première présentation d’envergure internationale retraçant l’ensemble de son parcours artistique. Déployée sur près de 1800 m², l’exposition réunit plus de 80 œuvres — films, dessins, sculptures, installations — issues de collections privées et publiques, ainsi que de nouvelles productions conçues spécifiquement pour l’occasion. Cette rétrospective met en lumière les grands axes de la démarche de Pauline Curnier Jardin, qui puise dans les traditions populaires — carnaval, cirque, procession — pour interroger les récits culturels européens, les dynamiques collectives et les formes de résistance. En célébrant la liberté, la transformation et l’émancipation, ses œuvres déhiérarchisent les récits officiels et personnels pour créer des espaces de narration puissants, critiques et cathartiques, à la frontière entre contre-culture et pouvoir.

Parallèlement à cette rétrospective, Netwerk à Alost accueillera du 31 octobre 2025 au 29 mars 2026 Dress to Kill, un projet inédit de l’artiste, présenté pour la première fois en Belgique. Ce projet en deux volets — un film et une installation— explore le rôle symbolique et politique du vêtement, en s’appuyant sur le contexte particulier du carnaval d’Alost. À travers cette création, Pauline Curnier Jardin interroge les enjeux de pouvoir, de genre, de transgression et de représentation liés aux costumes et aux uniformes. Le carnaval d’Alost, enraciné dans une tradition locale mais aussi sujet à controverses, notamment autour de questions de stéréotypes et de mémoire collective, constitue le point de départ d’une réflexion plus large sur les liens entre rituel, culture et identité.

Photo : ©Alexandra Lopez