Le Difference Day est un événement que BOZAR organise chaque année le 3 mai, Journée mondiale de la liberté de la presse. Ce jour-là, nous dressons un état des lieux  – une question essentielle – et profitons aussi de l’occasion pour rendre hommage au journalisme de qualité.  

La devise qui sous-tend l’événement est la suivante : parler librement et écouter dans le respect de l’autre, car ce sont précisément ces différences d’opinions qui font la différence. Malgré l’importance de la diversité d’opinions – un très beau principe – , cette hétérogénéité journalistique engendre aujourd’hui surtout pas mal de confusion et pose une série de questions. Qui ou qu’est-ce qui contrôle et influence ce que nous lisons, regardons, écoutons ? Qui ou qu’est-ce qui nous incite à partager ou à liker des contenus ?  L’argent, les réseaux sociaux, le journaliste, un éditeur, un algorithme, nos hormones ? Quelque chose de plus abstrait comme la science ou la foi ? Quelque chose de plus concret ou une personne, comme Donald Trump ou l’un de nos amis ? Ou encore, quelque chose de plus personnel comme nos propres émotions, notre curiosité, nos frustrations, notre désir de savoir, de comprendre, de faire partie d’un tout ? 

La pléthore d’informations confine aujourd’hui au chaos, la presse people et la presse poubelle ne se sont jamais aussi bien portées et les fake news se multiplient. Dans un tel contexte, poser la question du contrôle des sources et de la véracité des informations est loin d’être anodine. Comment pouvons-nous savoir, au milieu de tant de confusion et de rumeurs, ce qui est vrai ? À qui ou à quoi pouvons-nous encore faire confiance ? Pouvons-nous encore nous fier à notre propre jugement ? Et les journalistes et la presse de qualité peuvent-ils inverser la tendance et rétablir la confiance entre le public et l’« establishment » ? Et que faire dans ce cas ? La technologie peut-elle aider, ou est-elle au contraire plutôt un mal qu’un bien ?

> Dans le cadre de l'Année de la France à la VUB